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39° 41' 33" N
39° 43' 03" E
Բթառիճի Սուրբ Նկկողայոսի վանք

Le Monastère de Saint-Nicolas de Pt‘aridj

(Pt‘aridji Sourp Nigoghayossi Vank‘)
Le Monastère de Saint-Nicolas de Pt‘aridj
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Ce monastère est situé à l’est d’Erznga [Erzincan] sur les pentes de la chaîne du Kéchich Dagh [***, la « Montagne des Moines »], à environ 1400 m d’altitude, entre Djimin [Üzümlü] à l’ouest et Kalaridj [Karakaya] au sud-est, au-dessus du village de Pt‘aridj [Bayırbağ] dont il porte aussi le nom, à 39° 41’ N et 39° 43’ E.

Le monastère de Saint-Nicolas a été aussi appelé aux XIV-XVIe siècles Abahouniats Vank‘ ou Couvent d’Abahounik‘, du nom d’un canton assez éloigné d’où une communauté de moines sera venue autrefois s’établir dans ses murs. Il est cité en 1367, 1383, 1449, et 1490, sous les vocables de Saint-Nicolas et de la Sainte-Mère de Dieu à la première de ces dates, également sous celui de Saint-Jacques à la dernière. En 1367, il abritait la sépulture d’un docteur célèbre, Grégoire (Krikor). En 1449, le copiste Garabed de Terdjan (Garabed Terdjantsi), de retour du grand monastère de Datèv (Dat‘évi Vank‘ ), en Arménie orientale, y travaille aux côtés du supérieur Siméon. Le monastère abrite alors un scriptorium. Le moine et poète Mgrditch s’y retire au XVIe siècle. L’enceinte du monastère est restaurée en 1753 et, au XIXe siècle, le P. Kapriel Maroukian y acquiert la renommée d’un bon prieur. Avant la Grande Guerre, le monastère était géré par une personnalité laïque, Apraham agha, de Pt‘aridj.

Le monastère de Saint-Nicolas de Pt‘aridj comprend :

(A) L’église triabsidiale Saint-Nicolas, d’environ 16,5 × 10,2 m, en croix inscrite, surélevée, construite en partie au-dessus d’un martyrium primitif dépassant la ligne du chevet derrière l’absidiole nord, église à tambour et coiffe pyramidale, munie d’un clocher disposé près du tympan ouest et précédée d’un grand narthex.

• (B) Accolée au mur nord de l’église précédente, une petite mononef voûtée en berceau, qui pourrait être l’église de la Sainte-Mère de Dieu, précédée d’un narthex pareillement voûté avec lequel elle forme un bloc de d’environ 12,8 × 4,8 m.

• (C) Accolée au mur sud de Saint-Nicolas, une autre mononef, d’environ 8,8 × 4,8 m, peut-être l’église Saint-Jacques.

• Une enceinte munie d’un lourd portail bardé de fer, à laquelle étaient adossés la prélature et les logis sur deux niveaux, l’écurie, l’étable et la grange.

• Une fontaine, en contrebas.

Le nom de Saint-Nicolas est généralement donné à la grande église centrale ; mais l’ancienneté manifeste de l’église nord, de même que l’existence, à un niveau inférieur, d’un martyrium primitif, permettent de penser que cette dédicace a pu aller à un autre édifice à l’origine. Le monastère possédait un potager et un rucher à l’intérieur des murs, ainsi que des vergers, prairies et terres arables.

Confisqué après la Grande Guerre, le monastère de Saint-Nicolas a été accaparé et en grande parti détruit. De l’église centrale, il ne subsistait dans les années 1980 que le bloc absidial ; le clocher et le narthex avaient disparu. L’église nord était debout mais son narthex détruit. De l’église sud, on ne voyait plus que des traces au sol. Tous les communs, ainsi que la plus grande partie de la muraille ont disparu.

Surménian, 1947, 99-100, 221. Khatchikian, 1950, 481, 547. Oskian, 1951, 96-99. Khatchikian, 1955-1967, I, 639 ; III [1967], 148. Thierry, 2005, 76-78.

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39° 41' 33" N
39° 43' 03" E
Le Monastère de Saint-Nicolas de Pt‘aridj
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