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38° 06' 52" N
42° 50' 03" E
Մոկաց Ամենափրկչի կամ Ծպատի վանք

Le Monastère du Saint-Sauveur de Mogs ou de Dzëbad

(Mogats Amenap‘rgtchi ou Dzëbadi vank‘)
Le Monastère du Saint-Sauveur de Mogs ou de Dzëbad
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Le monastère ou désert du Saint-Sauveur de Mogs est situé à 2300 m d’altitude à l’est de Mogs [Bahçesaray], à 38° 07’ N et 42° 49’ E, au-dessus du village d’A(s)didjants [***], à l’extrémité d’un vallon tributaire de la vallée d’Ardchnoutzor ou d’Arndchoutzor [Arınç Dere], qui conduit de Mogs à Chadakh [Çatak] par le col de Nar.

Une tradition passée dans le synaxaire veut que les rois mages, apportant avec eux une mèche des cheveux de l’enfant Jésus, soient venus jusque dans ce canton – Arantznag Mogs – devenu pour cette raison Ark‘ayits Kavar « Canton des rois » dans sa partie inférieure, et que l’un d’eux, Gaspard, ait été enseveli à l’emplacement de ce monastère. Celui-ci est de fondation ancienne, puisqu’il est attesté au Xe siècle déjà, sous le nom de Dzëbad. Il est cité ensuite, sous celui, également, de Saint-Sauveur, en 1369, 1395, 1413, 1421, 1423 et 1425. Le monastère est alors un scriptorium productif, en particulier sous le long abbatiat de Jean le Charitable (Hovhannès Aghk‘adasser, † apr. 1421). Cette activité se poursuit jusqu’an XVIIe siècle, comme en témoignent des manuscrits exécutés sur place en 1548 et 1604. En 1570, l’église principale du monastère, celle de la Sainte-Mère de Dieu, est restaurée par le prieur Nersès. La deuxième église, dédiée au saint Précurseur et vraisemblablement élevée entre 1369 et 1395, le sera pour sa part en 1704 à l’initiative du prieur David (Tavit‘ ). À l’époque moderne, le monastère du Saint-Sauveur a servi de siège aux primats de Mogs, dépendant du catholicossat d’Aght‘amar (v. n° 17). Il attirait à la pentecôte un très grand pèlerinage. Le P. Hovhannès en était le supérieur dans les années 1870. Par la suite, un bey local s’est emparé de ses biens.

Le monastère du Saint-Sauneur de Mogs ou de Dzëbad comprend :

(A) L’église de la Sainte-Mère de Dieu, longue mononef monoabsidiale de 20,6 × 8,4 m à toit en bâtière datée du Xe siècle, à trois arcs doubleaux délimitant avec l’arc triomphal une double suite de quatre hautes niches latérales sous arcatures.

Abside, 1970 (Fonds N. et M. Thierry).

(B) Un narthex de 10,1 × 11,1 m, à quatre piliers centraux et coupole, édifié avant 1395, prolongeant à l’ouest l’église de la Sainte-Mère de Dieu, avec l’axe de laquelle il accuse un angle de quelque 15 degrés.

(C) L’église du Saint-Précurseur, mononef à doubleau de 9,8 × 5 m, accolée au mur sud du narthex, élevée postérieurement à celui-ci entre 1369 et 1395.

• Des bâtiments conventuels, endommagés à la fin du XIXe siècle.

Plan (Thierry, 1989, 410)

Le monastère possédait encore des moulins, à eau et à huile, des terres arables et des bois.

Le monastère du Saint-Sauveur a été confisqué après la Grande Guerre et laissé à l’abandon. Dans les années 1970, les bâtiments étaient debout ; la couverture de l’église principale, en particulier, n’était pas ouverte bien qu’elle fût entamée au sommet des murs latéraux ; la coupole du narthex laissait passer le jour. Depuis, l’ensemble s’est considérablement dégradé. En 2009, la voûte de l’église était déjà effondrée en plusieurs endroits et la façade ouest largement ouverte au-dessus du narthex, qui n’avait lui-même plus de couverture dans toute sa partie antérieure.

Oskian, 1940-1947 , III [1947], 815-821. Thierry, 1989, 407-411. Devgants, 1991, 174.

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42° 50' 03" E
Le Monastère du Saint-Sauveur de Mogs ou de Dzëbad
Մոկաց Ամենափրկչի կամ Ծպատի վանք
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