022
38° 20' 45" N
43° 21' 25" E
Սրխու Սուրբ Մարինոսի վանք

Le Monastère de Saint-Marin de Sirkh

(Srkhou Sourp Marinossi Vank‘ )
Le Monastère de Saint-Marin de Sirkh
Share Page

C’est sur les pentes nord la vallée de Hayots Tzor [Havasor Ovası], à main droite de la rivière d’Ankëgh [Engil Su], qu’est édifié le monastère de Saint-Marin de Sirkh, à 38° 20’ N et 43° 21’ E, au sud-est de Van. Il se trouve dans le canton arménien d’Erwantounik‘, à 2200 m d’altitude, au nord-ouest du village de Gem [Köprüler] et au nord de Galbalassan [Arkboynu], situé plus en amont.

L’appellation courante Srkhou Vank‘ (également Srhou Vank‘ ) « Monastère de Sirkh » renvoie peut-être au nom d’une localité. La tradition fait de ce monastère un ancien couvent de religieuses dédié à sainte Marine de Bythinie la Déguisée (Mariné, † 750), devenue en religion le moine Marin (Mari(a)nos). Les femmes stériles y cherchaient son intercession, se rendant à cette fin sur la tombe qu’on lui attribuait, située hors des murs. Le monastère a probablement abrité au XIe siècle un évêché byzantin et on lui a supposé différents autres noms. Il apparaît dans les textes sous celui de Srkhou Vank‘ au XVIe siècle : un scriptorium s’y trouve alors établi. Un colophon rédigé en 1592, à l’époque de l’évêque Nersès, le place conjointement sous les vocables de la Sainte-Mère de Dieu, de Saint-Jean et de Saint-Marin. Endommagé par le grand tremblement de terre de 1648, il est par la suite restauré. Au XIXe siècle, le monastère était un important lieu de pèlerinage, où les catholicos d’Aght‘amar aimaient aussi à séjourner.

Vue sud-ouest, 2012 (Coll. P. Maguesyan)

Le monastère de Saint-Marin de Sirkh comprend l’église Saint-Marin (Sourp Marinos) ou Sainte-Marine (Sourp Mariné ), d’environ 11,5 × 7 m, en croix inscrite à coupole et à haut tambour octogonal, à chambres latérales à étage, église construite très certainement aux Xe-XIe siècles mais remaniée dans la seconde moitié du XVIIe siècle, époque à laquelle la porte sud a été murée et une nouvelle porte – décentrée – ouverte à l’ouest, tandis que les chambres ouest étaient comblées ; un narthex adjoint à la façade occidentale de l’église, dans l’axe duquel a été percée la nouvelle porte ouest, précédé lui-même d’un vestibule ; une enceinte d’environ 130 m de périmètre prolongeant le chevet de l’église, englobant au nord un jardin surélevé et, disposés de part et d’autre du narthex et de son vestibule, les bâtiments conventuels, cuisine, réfectoire et office au nord, logis et prélature au sud ; un cimetière extérieur ; à quelque distance, enfin, la chapelle funéraire de saint Marin. L’établissement était doté de vastes terres.

Plan général (Thierry, 1989, 341)

Skhrou Vank‘ a été confisqué après la Grande Guerre et laissé à l’abandon. En 1969, le monastère était encore relativement préservé, bien que l’église ait déjà perdu toutes ses dalles de couverture et la coupole sa coiffe pyramidale. Les autres bâtiments n’avaient déjà plus de toit. En 2012, l’enceinte était effondrée en maints endroits ainsi que la plus grande partie des murs des bâtiments communs. Le tambour de l’église Saint-Marin n’avait plus de coupole et en plusieurs endroits les voûtes étaient béantes. De profondes excavations ont été creusées dans l’abside et de larges trous pratiqués dans les murs. Le cimetière est profané et la chapelle de saint Marin invisible.

Oskian, 1940-1947, III [1947], 778-780. Thierry, 1989, 339-342.

022
38° 20' 45" N
43° 21' 25" E
Le Monastère de Saint-Marin de Sirkh
Սրխու Սուրբ Մարինոսի վանք
-
023
Les Monastères de Saint-Ananie et de Saint-Jean de Bor
021
Le Désert ou le Monastère de Nareg
-